dimanche 8 avril 2007
M.Sarkozy bouleverse la Science
L'entretien de Nicolas Sarkozy avec le penseur athée Michel Onfray dans PHILOSOPHIE-MAGAZINE laisse pantois. Le candidat de l'UMP s'y déclare convaincu que la pédophilie et les tendances suicidaires ont une origine génètique. Il ne s'agit pas d'un "dérapage"; il y a quelque temps certains de ses proches évoquaient un "dépistage" possible des individus violents...dès la maternelle. Tout celà a un nom: l'eugénisme. autrement l'idée qu'il y a dans l'être humain des qualités ou des "tares" héréditaires, sur lequel le pouvoir politique peut peser par une action volontaire ( séléction des "surdoués", mise à l'écart du "déchet"). Dans les années 70, la Nouvelle Droite, et certains "think-tanks" faisant pont entre extrême-droite et droite de gouvernement ( comme le "Club de l'Horloge") ont été le vecteur de ces idées, illustrées dans les années Trente par le chirurgien Alexis Carrel. Si l'on rapproche ces prises de position de celles où Sarkozy incriminait la "culture" musulmane comme obstacle à l'intégration de certaines populations, on ne peut qu'être inquiet . Les Français veulent-ils vraiment porter à la magistrature suprême un homme qui pense que le destin des individus est inscrit dans leurs gènes et la religion de leurs parents?
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2 commentaires:
Certains des anciens du groupe "Occident" ont eu un parcours qui les a mené au RPR et à l'UDF (au sein du Parti républicain), puis à devenir députés et ministres. Ils ne s'en cachent d'ailleurs pas.
Parmi eux, Madelin, Longuet, Devedjian ont tenté, suite à la défaite de Chirac en 1988, d'imposer une nouvelle génération à la tête de la droite, avec Seguin, Léotard et... Bayrou.
Ces "quadras" de l'époque venaient d'horizons et de partis différents. Mais leur tentative portait-elle déjà les prémices du travail de Sarkozy à "décomplexer" la droite ?
La synthèse n'a pas pris à cette époque entre ces différents représentants de la droite. Une douzaine d'années plus tard, Sarkozy la réussit pourtant et lui donne un contenu dont ses propos sur la génétique sont un puissant révélateur.
Outre les erreurs successives et les effacements progressifs de Madelin et de Longuet, pourquoi Sarkozy a-t-il réussi une réorientation idéologique là où d'autres ont échoué ?
"Ce soir ou jamais" D. Lindenberg aurait pu en parler à Alain de Benoist... puisqu'il évoque ici quelques idées de la "nouvelle droite". Mais, tout comme E. Plenel, il semblait plutôt en phase avec A. de Benoist (sur la double nature de Mai 68, Sarkozy, la société marchande...). Convergences, ou débat poli ?
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