dimanche 20 mai 2007

Les législatives ,et au-delà

La "drôle de défaite" subie par la gauche laisse entrevoir des promesses pour l'avenir. Loin d'être battue partout, Ségolène Royal et la gauche enregistre des progressions locales et catégorielles intéressantes. Non seulement dans les quartiers populaires (baptisés "banlieues"), mais aussi dans de grandes agglomérations ( Paris, où le score est historique, Bordeaux, Toulouse) et dans des régions entières ( la Bretagne , où ce qu'on avait déjà remarqué au moment du CPE se confirme). Le rapport de force au sein de la gauche se modifie aussi. Le grand parti unique de la gauche, proposé par Henri Emmanuelli devient une hypothèse crédible, sur fond d'effondrement du Parti Communiste dans ses derniers bastions historiques. des personnalités clairvoyantes comme Jean-Pierre Brard à Montreuil l'ont déjà compris. Dans ces conditions il sera passionnant de suivre la campagne dans le 93, et en particuliercelle du jeune et dynamique Daniel Goldberg ( maire-adjointPS) à La Courneuve, où ses chances ne sont pas minces. Mais il faut aussi, comme le disait aujourd'hui Razzieh Hammadi sur C+ ( encore un militant d'avenir dans la jeune garde social-démocrate!) que la gauche ressemble, enfin, à ses électeurs. Comme le dit Benjamin Stora, le nouveau parti de la gauche devra être celui des "minorités", visibles ou pas. La rénovation du programme, faisons-en le pari, viendra alors beaucoup plus facilement que si elle est pensée à froid, par un parti de fonctionnaires blancs et mâles. Camarades, encore un effort !

dimanche 6 mai 2007

L'étrange défaite

La victoire de Nicolas Sarkozy traduit, comme on le pressentait, une "droitisation" certaine de la société française. Ceux qui avait interprété le "Non" de 2005 comme un succès des forces de progrès social doivent faire aujourd'hui un petit examen de conscience! Tout comme ceux, qui au sein du Parti Socialiste ont privilégié à nouveau leurs petites ambitions et leurs grosses rancoeurs sur l'intérêt de millions de gens. Mais il sera de moins en moins possible, à gauche , de continuer à faire le grand écart entre un discours "antiriches" qui n'embraye sur rien, et une pratique, qui souvent n'est pas plus sensible aux desiderata des couches populaires ( en particulier quand elles sont "basanées") que celle de l'UMP. Ce fut une des raisons du vote Bayrou. Ségolène Royal a eu l'immense mérite de donner un coup de pied dans la fourmillière . DE toute façon, avec ou sans elle, ceux qui veulent que naisse enfin en France une véritable force réformiste et populaire, devront s'engouffrer dans la brèche qu'elle a ouverte. Quant aux idées ( et aux idéologues) de Nicolas Sarkozy, qui sont maintenant au pouvoir, j'en parlerai dans un prochain message. A nous de reprendre l'initiative en-dehors des soirées "people" , avec ceux qui travaillent vraiment à faire bouger la socixété et à mieux la comprendre.