mardi 5 juin 2007

Nouveau paysage politique

C'est moins le résultat global de ces élections qui compte-Il ne fait guère de doute- que le nouveau paysage politique qu'il permettra d'entrevoir. Si le Parti Communiste est atteint dans ses derniers bastions ( ancienne "ceinture rouge" de la région parisienne, Pas-de-Calais , Bouches-du-Rhône, Allier) et si l'hémorragie des Verts vers le PS et le Modem se confirme, alors un système bipartisan sera peut-être à la veille de s'installer en France. Tous les discours sur le déclin du réformisme français doivent donc être tempérés, car la présidentielle a montré que dans certaines régions et dans certaines catégories sociales ( ou classes d'âge) , il progressait à nouveau, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps. la guerre des chefs, aussi lamentable soit-elle, ne doit pas occulter ces tendances à long terme. quant à "l'ouverture" du gouvernement à des transfuges de la gauche, il ne faut exagérer ni son ampleur ( elle touche des personnalités atypiques), ni sa nouveauté. Après 1978 Giscard espérait lui aussi recruter largement dans le vivier de la "deuxième gauche" et gouverner au centre! S'il avait gagné en 1981, nul ne sait s'il n'y aurait pas réussi. Le comportement actuel de beaucoup de mitterandistes historiques laisse à penser que "Tonton" avait su attacher au char de la gauche nombre d'hommes et de femmes qui reviennent aujourd'hui à leur vraie famille de pensée. Pour le reste, il peut être sain pour la gauche de n'être plus "à la mode", à l'heure où la guerre de tous contre tous et le cynisme des "gagnants" semblent s'imposer comme nouvelle pensée unique. Le 24 fèvrier LE Figaro sortait un papier intitulé: "Au Flore, il n'est plus de bon ton d'être à gauche". C'est bien triste pour ce lieu de mémoire où l'on a cru (trop) longtemps que le marxisme était l'hiorizon indépassable de notre temps, mais on s'en remettra.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Je suis en colère. Je suis malheureux. Que les français aient élu Sarko. Je pensais que 5 ans d'un gouvernement de droite avait été une punition suffisamment pénible. J'étais de ceux qui pensaient que Jospin n'avait pas si mal géré, même s'il s'était cru obligé de préciser que son gouvernement n'était pas de gauche. Evidemment que cette contradiction est une raison fondamentale de la défaite, mais... Après tout ce temps et la jeunesse disparue, je continue à penser que les représentants politiques représentent les intérêts économiques de groupes sociaux qui gèrent sans état d'âme la conquête des leviers. Je suis malheureux. Quelqu'une que j'aime bien a voté Sarko. J'ai le blues : Depuis le sacre, j'ai dans la tête les paroles de J.L. Hooker : "Democrat put us on our feet..." Entre désabusement et esprit de résistance.